Origines du shamanisme


D’après les objets et peintures qu’ils ont découverts, les scientifiques estiment que les cultures shamaniques remontent à plus de 40000 ans, ainsi, certaines peintures de la grotte de Lascaux représenteraient des cérémonies shamaniques.
D’un point de vu anthropologique, le shamanisme est considéré comme la source des thérapies originelles, qu’elles soignent le corps ou l’esprit.
Les peuples premiers ne possédaient pas nos technologies médicales avancées, ils ont eu besoin d’aller chercher des méthodes permettant de développer les capacités thérapeutiques de l’esprit humain pour se soigner.
Et c’est là que le terme « Homme Médecine » prend toute sa dimension ; d’autant que les méthodes chamaniques sont étonnamment similaires à travers le monde.
Il s’agit simplement d’utiliser l’énergie des Éléments qui nous entourent, comme le font nombre de magnétiseurs à travers le monde.

Aussi, depuis la nuit des temps, les shamans ont toujours été les guérisseurs et les psychologues de leur groupe. Ils utilisent des « méthodes de guérisons éprouvées » transmises oralement dans toutes les traditions spirituelles anciennes.
Parfois en utilisant les propriétés méconnues ou oubliées de certaines plantes, parfois en racontant des histoires, en utilisant des métaphores qui stimulent l’imagination, comme on peut le faire en hypnose aujourd’hui. Parfois encore en se connectant à la Nature ou au Monde Spirituel, comme le font les pratiquants de toutes les religions du monde.

NB : L’hypnose et les états modifiés de conscience induits trouveraient donc leurs origines dans des pratiques shamaniques très anciennes. Ils auraient été utilisés à l’ère préhistorique du Paléolithique supérieur pour des interventions chirurgicales pouvant aller jusqu’aux trépanations.

Origine du mot


Le mot « Shaman »vient du dialecte sibérien Toungouse « saman », formé à partir du verbe « sa »: savoir , ainsi un shaman est « celui qui sait », d’autres traductions préfèrent « celui qui voit dans le noir », ou « celui qui bouge comme un animal ».

Étant donné l’origine du mot, on comprend mieux les deux orthographes du mot (shaman et chaman), commençant par un « S », l’origine étymologique (Saman) semble plus respectée qu’avec un « C ». C’est pour cela que vous verrez cette écriture sur ce site.

Il semble important de préciser que l’appellation « Shaman », souvent utilisée pour de nombreuses cultures par les occidentaux, n’est donc véritablement propre qu’aux Mongols, Sibériens, Bouriates et Kalmouks d’Asie Centrale.
Chaque continent ayant un terme bien défini pour qualifier ses guérisseurs : Homme médecine, Pajé (Amazonie), Curandero (Amérique hispanique), Sorcier ou Marabout (Afrique), Sangomas (Afrique Australe), Ngangkari (Aborigènes d’Australie), Hatááłii (Navajo), guérisseur, magnétiseur, ou autre coupeur de feu en Europe.

Vue la diversité de dénomination, il est plus simple pour beaucoup d’utiliser le mot « Shaman » à l’égard de tous les Hommes Médecine du monde, ce qui ravit le peuple Mongol, très fier de sa culture, certain d’être à l’origine de cette pratique et des connaissances qui y sont reliées.

Définitions


Définition du Larousse : shamanisme : ensemble de pratiques comportant un état de transe, propres à certaines sociétés de l’Asie Centrale et de l’Arctique. Le shamanisme a été d’abord observé chez les populations sibériennes, puis le phénomène a été la base d’analyses étendues à d’autres peuples.
Selon Google : phénomène culturel, le chamanisme se passionne pour la magie de la vie et le sens qu’on peut lui donner ; la guérison du corps et de l’esprit par divers rituels et cérémonies, mais aussi, la communication avec les animaux, les plantes ou le Vivant en général.
Le shamanisme est un ensemble de pratiques et de croyances centrées sur la reconnexion avec la Nature et le Monde Spirituel.

Comme dans beaucoup de religions, il s’agit d’une voie spirituelle où les shamans agissent comme des intermédiaires entre le monde physique et le monde spirituel, tout comme les moines et les prêtres de « religions reconnues » peuvent jouer un rôle important dans le bien être de leur communauté.
Le shaman en transe pouvant communiquer avec les esprits (comme un médium qui « canalise » des informations), il lui arrive de transmettre des messages à ses pairs.

Chaque partie du globe possède ses propres formes de shamanisme, notamment en fonction de la force des croyances locales (religieuses ou animistes) et du respect de la transmission orale. Ce qui explique la re-découverte actuelle de ces pratiques dans le monde occidental qui a été longtemps sous le joug des religions, et qui s’est coupé du lien à la Nature et aux Esprits que tous les enfants ont de façon innée, mais nos normes sociales ont imposé une mise en sommeil de ces capacités naturelles.
Notre système est tellement structuré qu’il est jugé dangereux de s’en écarter, alors que nous possédons tous ces aptitudes latentes ; cette ouverture à nos perceptions sensorielles et à notre intuition nous ouvre à d’autres réalités.
Les descendants des « peuples premiers », sensibles à la transmission des anciens, ont gardé leurs croyances ancestrales à l’égard des Éléments de la Nature et des ancêtres ; leurs pratiques shamaniques ont toujours perduré.

Dans nos société, nous nous préoccupons tellement de notre survie et de la rédemption de nos péchés que nous en oublions de célébrer la Vie, la Terre nourricière et la Nature.

On peut cependant considérer que la (les) mode(s) « New Age » ont permis de se re-lier en conscience à Dame Nature, et qu’elles ont facilité l’ouverture actuelle aux connexions anciennes et même ancestrales.

Shaman occidental


Qu’est-ce qu’un shaman de nos jours ?
Quelle que soit son origine géographique ou ethnique, qu’il soit mongol, amazonien, amérindien ou occidental, il peut être sage, thérapeute, conseiller, guérisseur et parfois voyant.

En fonction de son origine, il est souvent reconnu comme tel dès la naissance, ou très tôt dans l’enfance, parfois selon sa lignée, ou s’il a une particularité physique (s’il fait des crises d’épilepsie, s’il est albinos, s’il a reçu la foudre...). Et il recevra plusieurs années de formation orale, transmise par les anciens du village, les sages et autres guérisseurs alentours.

Par contre, en occident, cette reconnaissance par ses pairs est exceptionnelle.
Beaucoup de shamans ou praticiens en shamanisme ont reçu un jour, un appel (un peu comme les personnes qui s’ouvrent à la foie catholique inopinément) ; cet « appel shamanique » peut être notifié sous différentes formes (parfois une vision dans un lieu saint, ou une incorporation par un animal totem en état modifié de conscience, ou un rêve...).
La personne « appelée », peut ensuite décider de suivre une formation afin d’être initiée à la pratique shamanique, ou elle continue son quotidien en ignorant cet appel. Beaucoup d’initiés pensent que ceux qui ignorent ce message finiront par l’entendre (ou par tomber malade…)

Ces formations (sérieuses) sont souvent basées sur deux, trois ou quatre années d’alternance de théorie et de pratiques, encadrées par un Shaman expérimenté. Il y a bien évidemment, plusieurs obédiences possibles, la plus connue est le courant de Mickael Harner, anthropologue américain, fondateur de la FSS (Fondation For Shamanics Studies) qui, après de longues années d’études et d’immersion au sein de peuples premiers de tous les continents, a répertorié les « cérémonies shamaniques » les plus pratiquées dans le monde. Ses ouvrages sont de véritables références pour les apprentis-shamans (et même pour les plus expérimentés).

À l’issue de ces formations, naissent des « praticiens en shamanisme » qui ont acquis les bases de la connexion subtile. Il leur faudra encore plusieurs années de travail et de recherche personnelle pour devenir, de vrais Shamans occidentaux. Tous ne parviendront pas au Graal qui est un véritable Sacerdoce ; un Shaman étant par définition « au service » des autres. Et ce, dans toutes les traditions à travers le monde.
Pour accéder à cela, un praticien ainsi formé doit se considérer en perpétuelle formation.
Comme le dit le Maître Bouddhiste Tulku Lobsang Rinpoche : « la Bonheur, c’est la connaissance, ainsi, tu deviens le sens de ta Vie ! La vie n’ayant pas de sens...».

Il continuera donc à aller apprendre de ses pairs, souvent à étudier d’autres voies que la sienne initiale ; puis, il commencera à balbutier son propre shamanisme, sous le couvert de quelques cérémonies, prendra de la consistance, de l’assurance, améliorera ses connexions subtiles, ainsi que ses rituels jusqu’à trouver sa véritable voie qui lui permettra d’être le plus aligné possible avec sa mission de vie.

Il est important de comprendre que la collaboration avec les Esprits Alliés est telle qu’ils participent activement à la formation et à l’évolution spirituelle du shaman. Ainsi, ils lui feront gravir les étapes du Subtil au rythme qui est le sien, et ne le confronteront qu’à des situations qu’il est en capacité de gérer.
Chacun évoluant notamment en fonction des éléments de vie de son incarnation actuelle qui peuvent être des freins ou des accélérateurs (essentiellement concernant les peurs de l’inconnu et la place de son ego).

Un shaman ne se vantera jamais de ses compétences ou guérisons auxquelles il a participé. Il doit être libre de tout Ego, ce n’est qu’alors que de bons esprits travaillent à travers lui.

Pour ma part, je fais souvent le parallèle entre les shamans et les pasteurs protestants qui vivent une vie dite « normale » au sein de leur famille, et exercent leurs activités de culte quotidiennement.
Ils ont les mêmes droits que les autres, mais ont beaucoup plus de devoirs envers leur société et leur communauté que bon nombre de personnes.

De croyance animiste, comme l’étaient les Peuples Premiers, très connecté à la Nature, il pense que chaque Être du Vivant possède sa propre Essence Spirituelle énergétique avec laquelle il est possible de communiquer et d’interagir, qu’il appartienne au monde animal, végétal ou minéral.
Il développe des habiletés spécifiques en relation avec les accompagnements énergétiques ; il peut être coupeur de feu, magnétiseur, médium, passeur d’âmes ou tout cela à la fois. Il a souvent une activité spécifique dans laquelle il excelle.

Sa mission peut être de transmettre la spiritualité à qui de droit, et là, le maître n’est pas supérieur aux disciples, le maître domine un sujet, il le maîtrise, c’est un devoir ; ainsi, il peut transmettre et faire gagner du temps à ceux qui reçoive son enseignement.
Certains shamans ont été des enfants Indigo, ils ont du beaucoup travailler pour s’élever et assumer ce rôle. Ils peuvent avoir pour fonction de former les jeunes de la « génération Cristal », très avancés spirituellement, mais qui ont besoin de la sagesse, de l’expérience et de la connaissance théorique des anciens pour canaliser leurs prédispositions naturelles, parfois exceptionnelles.
L’humilité est la règle pour tous ceux qui détiennent une connaissance spirituelle.

Parcours personnel


Pour vous partager mon chemin intérieur à ce sujet, j’ai été très longtemps totalement athée, anticlérical, refusant tout dogme religieux et/ou spirituel, arguant fièrement un « ni Dieu, ni Maître » dont j’étais très fier !
Infirmier militaire pendant 16 ans, j’ai eu de nombreuses opportunités d’aller œuvrer auprès de populations en détresse, dans des situations de crises et de guerre, et ce, sur plusieurs continents (Tchad, Centre-Afrique, Kurdistan, Irak, Afghanistan, Polynésie française).

Par la suite, alors infirmier dans le civil, je me passionne pour la psychologie et les états modifiés de conscience, d’autant que je suis professeur de Karaté-Contact et que j’utilise la préparation mentale au sein de mon club.
Travaillant dans une structure psychiatrique pour adolescents, je fais une formation en sophrologie sur deux années. Au cours du dernier week-end de formation, je vis mon appel shamanique, alors que rien ne laissait présager que cela se présenterait : ainsi, à l’issue d’une induction en sophrologie nous invitant à aller nous connecter à la nature de nuit en forêt, j’ai été incorporé par un animal (peut être un ours?), et me suis retrouvé seul dans les bois, à marcher à quatre pattes, à grogner, me frotter aux arbres et goûter les plantes de la forêt, agissant comme un animal, pendant plus de deux heures. Je me souviens que je ne voulais pas revenir en cours, tellement ces sensations étaient nouvelles et magiques pour moi.

A l’issue de cette expérience, je me suis demandé comment je pourrai revivre ces sensations ; mais, sans réponse directe, j’ai continué mon quotidien jusqu’à, cinq ans plus tard, effectuer une première formation en hypnose.
Les sensations vécues alors, m’ont ouvert de nouvelles portes ; d’autant que l’école dans laquelle j’apprenais, était spécialisée en hypnose spirituelle et régressive-karmique.
Ces pratiques de l’hypnose régressive m’ont tout d’abord intrigué, pour finir par me passionner car me permettant de me connecter à mes Guides, Animaux Totem, Animaux de Pouvoir et autres Maîtres ascensionnés...
Mon athéisme ayant volé en éclats, les connexions se sont libérées.

Et à force de pratique en hypnose, notamment pour ces recherches karmiques, mes canaux s’ouvrant de plus en plus, j’ai décidé d’aller plus loin en effectuant une formation en Shamanisme de trois ans (d’un courant proche de Mickael Harner) qui se finalisera en 2020.

Je m’intéresse par la suite à la « Voie Rouge » des Indiens d’Amérique du nord, notamment en participant régulièrement à des cérémonies « Inipi » des indiens Sioux Lakotas (rituels de huttes à sudation); cela me conforte dans mes besoins d’exploration et me permet d’élargir l’éventail de mes activités spirituelles.
Ma pratique shamanique se densifie alors, mes connexions et canalisations me permettent des ressentis de plus en plus forts, tout en gagnant en clarté.
Je complète mes connaissances par une formation de quelques week-end en lithothérapie et une année en géobiologie spirituelle qui me permet de faire énormément de liens entre les différentes disciplines du « subtil ».

En 2022, j’entreprends de faire des voyages initiatiques afin de chercher à mieux comprendre le shamanisme dans le monde. Ainsi, j’organise plusieurs treks d’une semaine dans le désert marocain ; un voyage d’un mois en Mongolie pour recevoir des initiations par un shaman mongol ; en Laponie, afin de mieux comprendre le shamanisme Sami ; puis dans la jungle amazonienne, en immersion auprès d’Indiens Huni Kuin - Kaxinawa pour me connecter à la Médecine de la Forêt.

Partant du principe que les Esprits Alliés ne me confrontent, en cérémonies, qu’à des situations que je suis en capacité de gérer et que ces situations nouvelles me permettent de m’élever spirituellement, je leur fais confiance. Pour cela, il est important d’écouter les messages qu’ils me transmettent, d’analyser les situations qui se présentent, et en tirer les enseignements qui s’imposent.
Lorsque la voie shamanique a été ouverte, il est fréquent de conscientiser qu’on n’a pas (plus) le choix… et que certaines choses s’imposent à nous : je suis « au service ».
La notion de libre arbitre devient alors très personnelle et très subjective.

Pour en revenir au mot et à l’appellation « Shaman », en ce qui me concerne, je privilégie l’appellation « Praticien en Shamanisme », « Homme Médecine » ou tout simplement « Soignant », car telle est ma formation initiale, ce mot comprenant toutes mes activités.

« voyage shamanique »


Le mot « voyage » est utilisé en raison du Voyage entre les Mondes que représente une cérémonie shamanique.
Partant du principe que l’esprit de la personne passe du monde matériel (la dimension dans laquelle nous évoluons normalement : la 3ème Dimension), à l’Autre Monde, qui est celui des Esprits.

Une séance en occident se déroule normalement sans prise de psychotrope, dans un espace sacré et sécure.
Cet espace peut être comparé à un lieu de culte, comme une église ou un temple ; beaucoup de shamans occidentaux œuvrent dans des yourtes mongoles, sa rondeur symbolisant le ventre de la mère, elle favorise les guérisons.
Certains de ces lieux ont des taux vibratoires proches des hauts lieux des religions « reconnues ».
Ils sont souvent ornés d’Autels dédiés à des divinités proches du shaman, et auxquelles il fait appel pour la guérison du consultant.

L’objectif du shaman est souvent d’amener le sujet en état modifié de conscience par le biais d’instruments de musique (tambour, guimbarde, hochets, bols tibétains…) ou de chants induisant un état de rêve profond qui amènera des visions, des ressentis corporels ou des messages symboliques.
Pour les puristes, l’état recherché est un état de conscience élargi (avec une activité électrique cérébrale en mode théta, de 4 à 7 hertz), qui est plus profond que l’état hypnotique (état de conscience modifiée, activité électrique alpha, de 7 à 14 hertz).
Le shaman induisant lui-même sa propre transe (souvent au rythme du tambour) et à travers la danse, lui permettant de se connecter aux Esprits Alliés, qui vont communiquer avec lui le plus souvent par le biais de messages métaphoriques. Il est assez fréquent que le shaman et son consultant aient des visions communes.

Pour un shaman, la maladie est un désordre spirituel qui trouve son origine dans une diminution d’énergie spirituelle, une fragmentation de son âme ou un mauvais sort reçu ; il visera une guérison qui s’expliquera par la canalisation des énergies et l’action bienveillante des Esprits à l’égard du sujet.

Le shaman est « au service » de son consultant, qui lui, a une demande bien définie (se débarrasser de sa fatigue, de sa tristesse, recouvrer de l’énergie, mettre fin à une série d’infortunes...).
Le shaman va donc initier une intention de guérison, qu’il va transmettre aux Esprits Alliés. Et ce sont eux, qui vont décider du bien fondé de la guérison, et de la façon avec laquelle elle va être transmise au sujet.
Ce n’est pas le shaman qui guérit, ce sont les Esprit qui l’utilisent à cette fin, parfois en le dirigeant, en lui dictant des gestes précis à faire (de nettoyage ou d’appel énergétique…) ; qu’il fera automatiquement, sans réflexion, en étant guidé (un peu comme un somnambule).

Les principes d’une cérémonie shamanique ou Voyage chamanique :

La durée d’un voyage shamanique est très variable, d’une demi-heure à trois heures pour certains soins très profonds et très spécifiques.
Les messages reçus sont très souvent transmis sous la forme de métaphores, tout ce qui se connecte dans le monde spirituel prenant forme dans le matériel en quelques semaines.
Comme tout soin énergétique, un soin shamanique prend place dans la matière en 3 à 4 semaines environ.